Véhicule de transfert

Les nouveaux arrivants sont transférés dans le centre de détention grâce à cette camionnette ultra surveillée et escortée.

La jeune fille attendait dehors, un vent glacial secouait ses cheveux bruns, tandis qu'elle grelottait. Pour une fin du mois de mai, le temps était loin d'être clément, au contraire, tout semblait se liguer contre elle. Ses bras engourdis réclamaient une liberté temporaire, les menottes l'obligeaient en effet à croiser les mains dans le dos, dans une position peu confortable. Et pourtant, se disait-elle, elle n'était pas dangereuse ! S'échapper ne lui serait pas même venu à l'idée, elle ne désirait pas aggraver sa peine.
Enfin, les policiers ouvrirent les portes du véhicule, et la firent monter dans la partie arrière. Pas de fenêtre, impossible d'ouvrir de l'intérieur, et les gardiens étaient invisibles d'ici. Assise sur la banquette, elle attendait patiemment, se doutant qu'elle ne serait pas seule et que l'on attendait d'autres jeunes.

Nicolas.

J'attendais dehors accompagné d'un garde au cas où j'aurais où l'idée de m'échapper. Je sais parfaitement que mon séjour dans ce centre ne sera pas des meilleurs. L'idée de m'évader m'a donc effleuré, malgré les menottes qui entravaient mes mains dans mon dos. Cependant, avant de pouvoir cogiter un peu plus sur ma stratégie pour éviter mon sort, un camion arriva. Je vis une fille grimper à l'intérieur et le garde me poussa derrière elle. Mon calvaire commençait déjà, je n'aurais droit à aucun traitement de faveur j'imagine. Je suis donc monté dans le véhicule, trébuchant presque, et m'installa à côté de la fille. Je me demanda qu'est ce qu'elle avait bien fait pour atterrir ici.

Nina sortit de sa torpeur en entendant un bruit sourd et désordonné. Elle releva donc la tête, penaude et légèrement effrayée, pour distinguer le nouvel arrivant. Il s'agissait sûrement d'un homme, de part le son de ses pas, une démarche lourde. En effet, un jeune homme venait de s'asseoir dans la camionnette. Il semblait froid et sarcastique, alors, elle baissa immédiatement les yeux, apeurée. Heureusement que lui aussi était menotté. Elle ne se sentait déjà pas à sa place ici, où les gens paraissaient être de véritables criminels aux mains couvertes de sang.

Nicolas

Je me mis à jurer contre les gardes puis je les regardais s'éloigner à une distance raisonnable du camion tout en pouvant agir si je faisais quelque chose. J'ai peut être du sang sur les mains mais je ne bats pas les femmes. Je soupirais tout en tournant mon regard sur ma voisine. Je me mis à la détailler quelques instants et je doutais qu'elle ait fait quelque chose pire où égal à mes actes. Ses légers tremblements me frappèrent et confirmèrent un peu plus ce que je pensais. Elle avait même surement peur de moi, elle n'osait à peine me regarder. Et elle avait surement raison, d'ailleurs.

L'adolescente sentit le regard glacial de son compagnon de route sur elle, et elle serra aussitôt les dents, pour éviter de les lui planter dans la chair avec violence. Elle d'ordinaire si calme sentait son sang bouillir, à cause de l'enfermement qui l'attendait. Elle secoua sa tête vers la gauche, afin que l'autre ne voie plus que ses longs cheveux bruns un peu emmêlés. Elle avait immédiatement compris qu'il valait mieux être seule, qu'il n'y aurait pas d'amis, de complices ou même de connaissances honnêtes.

Alan était poussé par un garde,  sans douceur. Ce dernier le fit monter dans le véhicule sans se soucier de l'état du petit blondinet, avant de partir. Le bond en question semblait terrifié, son visage enfantin contrastant plus qu'un peu avec la situation. L'adolescent se tassa dans un coin de véhicule, regardant les autres du coin de l'oeil. Qui étaient-ils ? Qu'est ce qu'ils avaient fait, pour se retrouver ici ? Ah, et si l'en d'entre eux était violent ?
Le jeune homme n'en menait pas large et semblait tout sauf menaçant. Il ressemblait plus à un enfant perdu, malgré ses seize ans, qu'à un criminel.
Il ne s'autorisait que de très brefs coups d'oeil vers les deux autres, comme intimidé. La jeune femme paraissait aussi anxieuse que lui. Mais l'autre.. Non, il ne chercherait pas à l'approcher. C'était ainsi, comme par instinct. Il lui paraissait trop.. froid.
Mais peut-être que la jeune femme jouait la comédie. Après tout, ils étaient des "criminels", non ?
Une boule de terreur se forma dans la gorge du blond, alors qu'il détourna vivement les yeux de ses futurs compagnons de voyage.

Nina ignorait totalement les autres détenus, prenant un de ces airs hautains qu'elle savait si bien imiter lorsqu'elle cherchait à couvrir sa peur. Elle haussa cependant un sourcil en entendant un bruit similaire à un claquement de dents, son regard se tourne instinctivement vers l'origine de ce bruit. Elle fut frappée de voir un garçon si pâle, si chétif, assis dans un véhicule pénitentiaire. Elle rit même intérieurement, celui-ci ne survivrait sûrement pas longtemps dans un environnement tel que celui-là. Son sang ne fit qu'un tour. Et elle, qu'en serait-il ? Une gamine écervelée qui regrettait ses mauvaises actions ?

Alan releva un peu les yeux, et son regard croisa celui de a jeune femme, avant d'être aussitôt détourné. Elle semblait sûre d'elle, non ? Était-il le seul à ne pas pouvoir cacher son anxiété ? Parce que oui, le blondinet était terrifié. Où allait-il se retrouver ? Là-bas, y avait-il des gens comme son père ? Oh non, par pitié. Tout, mais pas cela.
Il n'était que ça, un gamin hanté par l'esprit de son géniteur, qui n'arrivait pas à voir les choses en face. Il avait tué. Tué. Ce mot faisait peur, prononcé comme il l’imaginait. Alan ne s'était même pas rendu au procès pour mineur, il avait laissé la justice décider de son sort, sans dire pourquoi il l'avait fait. Mais c'était mieux ainsi. Contre le coin du véhicule, le plus isolé possible, il ne lançait que quelques brefs coups d'oeil aux autres, le détaillant d'un regard qui se voulait discret, et surtout pas insultant.

Nina voyait en ce jeune homme une âme terrifiée, qui ne voyait pas l'utilité de se défendre et de faire bonne figure. Or, elle se doutait déjà qu'ici, ils devraient tous survivre, les plus faibles seraient écrasés sans pitié. Voilà pourquoi elle se mit à le fixer, l'air de dire "cesse de pleurnicher, ou tu te feras bouffer". Ce regard semblait autoritaire, presque narquois, or, elle cherchait à le rassurer, voyant qu'il ne faisait pas partie des fous furieux, mais aussi à se rassurer elle-même.

Alan sentait un regard peser sur lui, alors qu'il gardait la tête baissée, comme, involontairement, par signe de soumission. Il n'était pas de ceux qui cherchaient à avoir le moindre pouvoir, loin de là. Il voulait juste qu'on le laisse en paix, dans son petit coin. Qu'on ne le touche pas, qu'on ne cherche as à lui nuire. c'était tout ce qu'il demandait. Non, il ne pleurnichait pas. Disons qu'il n'arrivait pas encore à réaliser ce qu'il se passait. Alors il releva lentement la tête, et ne put soutenir le regard de la jeune femme que quelques secondes, avant de laisser ses pupilles bleues se détacher de la jeune femme. Alan était tout simplement incapable de fixer quelqu'un dans les yeux.
- Qu... Qu'est ce qu'il y a ?
Sa voix était à son image. Faible, presque cassée, à peine plus forte qu'un murmure.

Nina aurait voulu paraître agressive, pour s'imposer, dès le départ elle voulut cracher comme le font les félins pour marquer leur territoire, et lui répondre sèchement "de quel droit m'adresses tu la parole ?!" Et ricaner ensuite, comme elle avait si bien l'habitude en face des policiers. Elle ne tenait tête qu'à ceux qui tentaient de lui supprimer sa liberté. Et elle aurait l'occasion de le faire bientôt.
Néanmoins, rien de tout cela ne se produisit. Au son de la voix du blond, elle ne put s'empêcher d'esquisser un sourire, loin d'être cruel. Il avait tellement l'air d'avoir peur.

Et elle ne répondit pas. Mais qu’est ce qu'Alan espérait ? Evidemment, qu'elle allait l’ignorer. Il était faible, pourquoi chercherait-elle à lui parler ?
- Désolé si je t'ai dérangé.
Et il rebaissa les yeux, comme si le sujet était clos, pour lui. Mais que foutait-il ? Ils étaient deux, bien plus forts que lui, et il avait parlé sans réfléchir. Il n'aurait pas dû commencer à parler. Si les deux autres ne le faisaient pas, il devait y avoir une raison.
Alan détestait être aussi faible. Mais là, il était terrifié, et ne pouvait pas vraiment le cacher.

Nina se mordit la lèvre, elle s'en voulait atrocement. Mais elle ne devait en aucun cas s'excuser, elle ne voulait pas que l'autre, assis à côté, pense qu'elle avait un coeur. Elle se devait se paraître insensible.
Soudain, les portes se fermèrent, le cliquetis du verrou résonna dans l'espace confiné, puis le claquement des portes de devant. Le hurlement du girofard s'éleva alors que le véhicule toussotait en démarrant.

Alan sursauta en entendant les portes se fermer, et enfonça ses ongles dans son bras, jusqu'à faire couler un très léger filet de sang, par habitude. Bordel, il était pathétique. Mais il fit de son mieux pour ne pas laisser passer ça, attendant simplement qu'ils arrivent à destination. Était-ce loin ? Là-bas, est-ce que quelqu'un dira ce qu'il a fait ? Qu'il a tué son propre géniteur ? Comment les gardes se comporteraient. Pitié, il ne voulait pas être traité comme un assassin. Et les autres, qu'avaient-ils fait ? Est-ce qu'il allait devoir dormir dans la même pièce que des gens dangereux ?
Trop de questions s'imposaient dans sa pauvre petite tête blonde.

Nina fut secouée lorsqu'ils roulèrent sur le gravier pour quitter la cour. Sa tête se cogna légèrement contre le métal, et elle se redressa bien vite, ne voulant pas être ridicule. Les sirènes rugirent de plus belle, elle comprit que de nombreuses voitures de police les accompagnaient, question de sécurité. L'un d'eux devait être extrêmement dangereux. Enfin, ils étaient tous considérés comme dangereux, de toute façon.

Alan détacha sa main droite de son bras gauche, relâchant le bras accidentellement meurtri, pour la poser sur le mur, pour ainsi dire, qui les séparait de l'extérieur. Ils allaient presque en prison. Prison. Ce mot n'était pas fait pour des gens de leur âge.
Mais il ne dit rien, avoir été ignoré une fois lui avait suffit pour paraître ridicule.
Le bruit des sirènes lui vrillait les tympans, comme aux autres.

Nicolas.

Je Claqua ma langue contre mon palais en entendant les portes du camion se refermer. Je me mis à soupirer légèrement en appuyant ma tête contre la paroi de métal froid. J'en avais déjà marre. Mon pied frappait le sol doucement de façon Régulière, signe de mon agacement. Je fermais mes yeux en tentant de me calmer. Cependant, ma respiration restait rapide et légèrement Saccadée. J'allais péter un plomb à rester enfermer ainsi, privé de tabac,de drogue et de sexe.

La jeune femme ne cessait de deglutir, elle percevait l'énervement de l'homme à côté d'elle, l'angoisse de l'adolescent sur la banquette opposée, toutes ses émotions lui étaient communicatives. Elle sentait ses entrailles commencer à se tordre, ses mains se crisper, sa respiration devenir plus irrégulière. La peur l'envahissait lentement, la rongeant de seconde en seconde.

Alan n'avait pas envie de s'enfoncer encore plus. Alors au lieu de regarder les autres, il regardait la porte du véhicule, en se rongeant les ongles, une mauvaise habitude. Mais où allaient-ils débarquer ? Le blond tentait de se calmer comme il pouvait. Mais... Ça allait le faire. Après tout, son géniteur n'était pas ici. Il n'était plus nul part, et c'était bien plus rassurant ainsi. Cette pensée calma un peu le jeune homme.

Nicolas.

J'ouvris les yeux en sentant la jeune fille s'agiter. Je me mis de nouveau à la regarder, me demandant si je devais la rassurer ou la laisser s'agiter à côté de moi. Malgré son apparence fragile, j'étais sûr qu'elle pourrait se débrouiller dans ce centre.
- Arrête de t'agiter. ses connards peuvent en profiter, plus tard.

Nina détestait qu'on lui dise quoi faire. Elle voulut répondre un "ta gueule, je t'ai rien demandé" mais aucun son ne sortit de sa bouche, une fois de plus. Elle se contenta donc de gromeller, et finit par remonter ses jambes contre son buste, assez souple, elle n'avait pas besoin de ses mains pour s'aider. Elle se mit à fixer le plafond, légèrement bringueballée par les mouvements chaotiques du véhicule.

Alan leva les yeux vers le jeune homme. Oh, il n'était pas muet ! Première nouvelle, génial. Evidemment, il ne fit pas de remarque à voix haute, trop trouillard. Et puis, mine de rien, ses paroles le rassurait. Au moins, celui-là n'était peut-être pas si dangereux que ça.
Le blond avait peur, il se rassurait comme il le pouvait.

Nicolas.

Je continuais de la fixer tout en haussant un sourcil. Qu'elle joue les dures à cuire si ça lui chante. Si elle se fait choper par des mecs comme moi, elle comprendra. Je ne pus me retenir de ricaner en la regardant faire son petit manège. Je tourna ensuite mon regard vers l'autre homme. Il semblait très frêle. Je pencha la tête sur le côté en fronçant les sourcils. qu'est ce qu'il foutait la lui?

Alan n'avait jamais aimé sentir un regard peser ainsi sur lui. Sans surprise, il détourna le regard, évitant ceux des deux autres jeunes personnes. Quoi de plus horrible que d'être enfermé avec deux personnes, des criminels dont on ne sait rien ? Mais ça aurait pu être pire, après tout. Quoique...

//désolé je n'ai pu venir que maintenant..//

Anya :

Deux gardes ouvrirent à nouveau les portes du camion, et me poussèrent sans ménagement à l'intérieur. Menottée, je ne pouvais pas répliquer, à mon plus grand agacement. Levant mes deux mains entravées, j’essuyais le bord de ma lèvre, qui saignait légèrement : disons que je n'avais pas appréciée la façon dont ces types m'avaient attraper, et qu'eux m'ont fait comprendre qu'ils n'aimaient pas ma façon de leur parler en me collant un poing... J'observais rapidement les autres, sans détails. L'ambiance était.. pesante.

Nina bondit presque sur place, se retenant de pousser un cri lorsqu'une nouvelle adolescente fut jetée avec violence dans le camion. Elle se recroquevilla, et la scruta de ses petits yeux perçants, sans un mot. L'odeur du sang se répandit vite dans cet espace confiné, elle renifla avec dédain, haïssant cette odeur plus que tout.

Anya :

Mon regard était fixe. Loin d'être hésitant, impressionné. Un regard dur, presque vide. Après tout, il fallait bien qu'un jour, je me fasse choper par les flics. Ce jour était arrivé plus tôt que prévu, mais avec un peu de chances, Jesse me rejoindrait. Chance, ou malheur, on verra bien. Je soufflais doucement pour écarter la mèche de cheveux noir me tombant devant les yeux, et sentit un regard sur moi. Détournant les yeux, je vis que la fille m'observais. Je ne disais rien, a laissant m'observer, puis détournant à nouveau le regard avant de dénouer ma nuque endolorie. Pas que je veuille passer pour une fille associable. J'en suis devenue une, c'est tout. Même si cette fille m'a l'air sympathique, j'ai bien peur que, terrorisée comme elle semble l'être, elle perde les pédales dans ce foutu centre...

Nicolas.

Je regardais la fille qui venait de rentrer dans ce putain de camion. Elle avait l'air hautaine, sûre d'elle. Au moins, elle réussira à faire sa place dans ce foutu de centre, contrairement à l'autre garçon. Et comparé à l'autre fille ... c'est certain qu'elle arrivera à se faire plus respecter qu'elle. Elle avait du faire pas mal de truc avant d'arriver ici, comme moi. Un léger sourire malicieux étira l'un des coins de ma bouche, pensif.

Alan sursauta de nouveau, lorsque la jeune femme fut littéralement balancée dans le véhicule. Il ne lui lança que quelques regards. Oh que non, il n'aimait pas son regard. Il ne saurait dire pourquoi, mais elle lui semblait plus menaçante que l'autre adolescente, et même plus que le jeune homme. Il se perdait, même dans sa tête. Sans noms, il n'allait pas aller loin.

Anya :

Etant arrivée la dernière pour le moment, je me sentais pas mal observée. Ce qui est finalement assez énervant, en sachant qu'il vaut mieux que je la boucle pendant un petit moment. Le camion redémarre avec une brusque secousse, qui me fait grimacer : la cicatrice à mon ventre me tirait encore, trace du dernier règlement de compte. Jesse m'avait sauvé, certes, mais je me suis quand même pris une balle.. Au final, il faudrait juste que je me tienne à carreaux pour vite sortir d'ici. Et enfin assouvir ma vengeance, laver mon honneur et celui de Jesse. Mes épaules furent secouées très brièvement d'un léger rire silencieux en pensant aux meilleurs moyens d'éliminer les connards qui m'ont envoyé dans ce centre. Je lève les yeux, croisant le regard d'un des garçons. Celui la à l'air plus sur de lui, plus fort. Plus dangereux. Contrairement à l'autre, limite apeuré. Je ne dis rien, soutenant brièvement son regard avec de détourner les yeux, mourant d'envie de me barrer de ce camion

Alan priait pour qu'ils arrivent rapidement. Allez, il avait juste deux ans à passer dans cet enfer. Après cette période, il serait libre, certainement pour la première fois de sa vie. Ça valait le coup d'attendre un peu, non ? Alors il détourna le regard pour fixer la porte arrière du véhicule, les pensées ailleurs. Ce petit air absent collait parfaitement à son visage, comme si il s'agissait d'une attitude récurrente. Mais pour la première fous depuis un moment, il semblait presque détendu. Oui, au milieu de cet horrible camion plein de criminels.
Mais la liberté était plus proche que jamais, enfin. Juste deux ans.

Anya :

Je fixais le vague, impatiente de sortir de la. L'idée de me retrouver dans un centre pour criminel ne m'affoler pas vraiment. C'est juste que je ne pourrais pas me venger. Et ça, ça me faisait vraiment chier. Enfin bon, une fois la bas, je suppose que pas mal connaisse le nom de Jesse Anderson. En découvrant que je suis sa petite protégée, je ne devrais pas avoir d'ennui, au contraire. Je remuais mes doigts pour les faire craquer et me "dégourdir" a défaut de pouvoir détendre mes poignets engourdis par les menottes..

Nicolas.

Je me demandais si je me ferais autant chier dans ce camion que dans ce putain de centre. Entre un gamin pathétique incapable de soutenir un regard plus de 2 secondes et l'autre nana qui se la joue grande guerrière alors qu'elle a la trouille de tout ... Je soupirais longuement à cette pensée. Je rêve. Il n'y a que la dernière arrivée qui pouvait relever le niveau des deux autres qui n'assumaient peut être à peine les actes qui les ont amenés ici.

Le gamin pathétique en question était perdu dans ses rêveries, comme souvent. Étrangement, un très léger sourire se dessina au coin de ses lèvres. Bientôt. Bientôt il serait libre, enfin. Sans le regard menaçant de son père, derrière son dos. Allez, ce n'était que deux petites années. Il avait déjà vécu seize ans sans liberté, il pouvait bien en supporter deux de plus, non ?
Son esprit n'était plus dans ce camion. On pouvait facilement lui reprocher cela, d'être trop souvent ailleurs. Au moins, il ne gênait personne.

Nina sentit le camion perdre de sa vitesse et elle glissa ses pieds sur le sol, sentant une secousse venir. Heureusement qu'elle s'était assise correctement, sans quoi elle aurait été projetée violemment contre la paroi, mais elle ne se cogna que légèrement. Ses yeux hagards vaquèrent un instant, avant que les portes arrières ne s'ouvrent. Des hommes équipés jappaient des ordres, comme quoi ils devaient descendre. Un ou deux s'aventurèrent à l'intérieur et l'un prit Nina par les épaules. Elle ne comprenait absolument rien, noyée sous ce flot de glapissements et de cris autoritaires.

Anya :

Je finis par décider de détailler un peu plus mes compagnons. Rien a foutre qu'ils me voient les reluquer, après tout j'allais surement pas recevoir d'ordres, de personnes. La fille a l'air terrifiée. Je note sans mal les tremblements frénétiques de ses doigts, son regard sur le qui vive. Elle tiendra pas si ses nerfs la lachent.. Quand au garçon plus frêle, idem. Je note même, dans son regard, une sorte de haine. Peut être un peu fort, mais il semble m'avoir déjà cataloguer dans les personnes a éviter. Bonne résolution je pense, surtout qu'il semble mal barrer pour tenir le coup. L'autre garçon, je m'attarde un peu plus sur lui. Il en impose, semble presque serein, si ce n'est cette once d'agacement dans si regard, sa chaussure battant le sol a un rythme égal. Plus dangereux oui, mais surement plus intéressant. Son attitude désinvolte me fais immédiatement penser que ce type la est du genre dur a cuire, pas du style a plaisanter, mais plutôt a agir. Pas dans la délicatesse, mais surement efficace. Peut être un allié de galère, pourquoi pas, qui pourrait m'aider a faire rentrer mes doses d'heroine dans ce centre..

Alan eut à peine le temps de sursauter que deux paires de bras l'attrapèrent presque violemment, lui bloquant les poignets dans le dos, alors que le blond laissait échapper un glapissement de douleur liée à la surprise. Mais pas le temps d'en faire plus, on le tira en dehors du véhicule. Que se passait-il ? Pourquoi avait-il mal ? Évidemment, les questions étaient simples, mais les actes furent trop rapides pour qu'il réfléchisse.

Anya :

Des types me saisirent, me balançant presque hors du camion. Une fois dehors, la lumière éblouissante me forca a plisser les yeux. D'un coup d'épaules, je poussais un de mes gardes, avant de sentir une décharge, juste au niveau des côtes. Les enfoirés, ils étaient pas la pour rigoler ici.. Bien plus violent que dans la prison temporaire ou j'étais.. Ça ne me dérangeais pas : J'allais adorer me venger par la suite. Leur faire comprendre que c'est pas ce genre de mecs baraqués et stupides qui vont me commander. Un sourire en coin menaçant s'afficha sur mes lèvres, lorsque la douleur du taser passa. Les deux hommes renforcèrent leur poigne sur mes bras tordus a l'arrière

La jeune femme ne se débattait pas, elle savait pertinemment qu'elle serait emmené dans une cellule de force, alors autant se montrer docile afin de ne pas s'apporter d'ennuis. Elle trebuchait à chaque pas, et fixait un point invisible à l'horizon. Elle vit l'entrée se rapprocher, et les grilles apparaître. Cet endroit semblait drôlement bien protégé. Aucune possibilité de s'échapper. Enfin, ils pénetrèrent à l'intérieur.

Alan ne protestait pas, laissant les hommes l'emmener. Il n'était absolument pas assez suicidaire pour s'opposer aux gardes. Qu'avait-il à gagner, de toutes manières ? Il comptait être docile, pour avoir l'occasion de sortir plus tôt d'ici. C'était, en effet, bien plus sûr. Il ne voulait pas se comporter de manières à mettre les gardes contre lui. Même si, avec un parricide, il était mal parti. On le guida à l'intérieur.

Après plusieurs tentatives pour s'échapper, Jason fut balancé à l'arrière du camion sans trop de ménagement. Le jeune homme s'assit correctement sur la banquette peu confortable, et aboya des insultes aux gardes, furieux. Il avait la lèvre éclatée, en sang. Ces connards lui avaient collé un poing dans la figure, histoire de lui faire comprendre qui était le maître ici. Ce qui n'a pas eu beaucoup d'effet sur le jeune homme.
Jason observa ses compagnons de route. Autant de femmes que d'hommes. Un, d'ailleurs, avait l'air craintif. Un blondinet. Il ressemblait plus à un gamin qui avait cassé une assiette plutôt qu'à un criminel. Puis il chercha, encore une fois à s'enfuir. En vain.
Les portes du camion s'ouvrirent et le jeune garçon tenta une nouvelle fois de fuir, mais il ne réussit qu'à récolter un coup de pied dans les côtes, à la force non-mesurée. Poussant un grognement, le garçon se laissa conduire dans la bâtisse, suivant les autres détenus.

Nicolas

Après les autres, vint mon tour. Deux gardes me prirent sans ménagement et me tirèrent du camion, sans se soucier de savoir si j'arrivais à les suivre ou non. Je n'appréciais pas la manière qu'ils avaient de nous traiter. Je fis un mouvement d'épaule pour gagner un peu de liberté et signifier mon mécontentement. En échange, je reçus un coup de poing dans les côtes assez fort. Je grimaça quelques instants avant de me reprendre. Ce n'était pas le premier que je recevais. Je ne comptais pas rester ici et s'ils pouvaient en prendre un maximum dans la gueule pendant mon évasion, je m'en chargerai.

Anya :

Je suivais les autres en direction d'un bâtiment a l'allure peu agréable et accueillante. Je jetais un coup d'oeil au mec que j'ai repérer dans le camion. Il semblait lui aussi vouloir plus de liberté, mais ici, les gardes ne plaisantent pas. Ils lui collent un coup, sans ménagement. Idem pour un autre garçon. J'observais les alentours d'un oeil méfiant. Ma démarche semblait presque féline, limite agressive. Sure. Instinctivement, je me rapprochais un peu plus des deux garçons a l'air plus rebelles.

Amber

J'arrive dans le camion et je suis seule. Je monte à l interieur, ignorant les gzrdes. Ils ressemblent à ceux qui me faisaient du mal. Le meme uniforme, la meme allure. 
Il referment les portes oendant que le camion demarre. Apres de long moment d ennuie profond dans le noir complet, les portes s ouvrent brusquement laissant entrer la lumiere à flot dans l abitacle. Je plisse les yeux et on me balance à terre. Je donne un violant coup de pied et un garde me rattrape, avant de me balancer sur son epaule et de se diriger vers le batiment a l air lugubre. Je sens ses mains se balader sur mes fesses et il me donne quelques petites fessés. Je bouge dans tout le sens pendznt que l on penettre a l interieur et qu il s arrete de me toucher ce perver !!!

Nathanael sentit le véhicule ralentir et les graviers crépitèrent sur les portes du camion. Enfin, les portes en question s'ouvrirent et les gardiens aidèrent le jeune homme à descendre.
-On va t'emmener en cellule, tiens toi à carreaux.
Il avait l'habitude de changer de prison régulièrement, alors il restait silencieux et les suivit.

Thyssia

La jeune fille regardait autour d'elle après qu'on les sortie du camion qui l'a amené ici. Elle se demandait où on l'avait emmené. Elle ne s'était pas vraiment intéressé à son environnement depuis son procès. Un garde la poussa dans le dos pour qu'elle avance. Elle ne dit rien et se laissa faire tandis qu'il l’amenait à sa cellule.

Daerys:
*La jeune femme enfouit son visage blanc comme le marbre et sans expression dans son écharpe noire
Un vent cinglant soufflait ,ce qui la fit frissonner .
Soudainement elle sentie une main puissante l'empoigner par le bras gauche,elle leva le visage et vit le regard éteint du garde qui l'avais saisie pour l'emmener en direction de sa cellule .Elle grogna un peu ce qui fit raffermir la poigne du garde ,elle ne tentât pas de résister,et elle s'engouffra dans le bâtiment sans dire un mot . *

Osamu

Des psychologues et des policiers lui tenaient les bras. Ils essayait de s'échapper, mais il n'y arrivait pas. Les hommes le tenaient tellement fort, qu'il avait une impression de déchirure aux bras. Ils avait l'impression de devenir fou. Il ne savait pas où il allait aller. Il avait peur, il était angoissé... Il avait envie de drogue... Le véhicule arriva. Les hommes le poussèrent dedans. Il tomba et se fit mal, mais au moins, plus personnes pour lui déchirer les bras. Ils attendait... Personne d'autre dans le camion. Enfin, il démarra. Le chemin avait des creux et des bosses, le camion était secoué, des graviers cognaient contre les portes du camions. Enfin, les portes s'ouvrirent, et des gardiens le prirent par le bras.
" Encore..." pensa-t'il
Ils l'emmenèrent dans la salle commune.

L'adolescente s'installa au fond du véhicule, docile, sage, et surtout, silencieuse comme un mort. Car elle avait en effet la mort dans l'âme, en comprenant qu'elle verrai sûrement Kat pour la dernière fois, ici, dans cette camionnette, puisque la prison où on les emmenait était plus grande, et les détenus répartis par degré de crime et de dangerosité à coup sûr. De plus, sa mère ne pourrait lui rendre visite que très rarement, à cause de la distance. Le coeur meurti, elle se taisait donc, alors que les gardiens installaient les autres prisonniers un par un. Le véhicule démarra, conduit par deux gardiens, et les jeunes menottés.